mercredi 1 avril 2009

Campaigne pour Atenco à Lille



CAMPAGNE INTERNATIONALE
LIBERTE ET JUSTICE POUR ATENCO


Au Mexique treize personnes arrêtées les 3 et 4 mai 2006, lors des terribles événements répressifs de San Salvador Atenco, sont encore en prison. (un companero a été liberé recement, donc on reconduise la campagne pour les autres 12 qui restent)

Leur crime: avoir voulu empêcher l'expropriation de leurs terres par le gouvernement mexicain pour construire un aéroport.

Enfermées dans un pénitencier de haute sécurité elles sont condamnées à des peines allant de 31 ans à 67 ans et même pour une personne à 112 ans.

L'affaire a commencé en 2001 lorsque le gouvernement mexicain décide de construire à San Salvador Atenco un nouvel aéroport pour la ville de Mexico. Pour résister à l'expropriation de la terre un mouvement, représenté par le front communal pour la défense de la terre(FPDT) est créé.

Les 3 et 4 mai 2006, l'Etat mexicain lance une opération planifiée, délibérée et calculée pour instaurer la peur et infliger un châtiment exemplaire, à travers la violence autoritaire, au mouvement social du Front communal pour la défense de la terre et aux organisations solidaires qui l'accompagnaient.

D'innombrables violations des droits humains sont commis, reconnus au Mexique et au plan international par les organismes de défense des droits humains. Diverses instances de l'Etat mexicain et même des fonctionnaires fédéraux ont reconnus la gravité des violations et exactions commises.

Par la manière, la répétition et le modèle des arrestations, de la brutalité policière, des abus sexuels contre les femmes arrêtées, la torture et les irrégularités de procédure, il est indubitable qu'il y a des responsables politiques clairement identifiables, soit par leurs actions, soit par leurs omissions, soit par leur place dans la chaîne de commandement. C'est l'Etat mexicain et les hauts fonctionnaires qui ont eu la charge des opérations qui sont responsables des violations des droits humains commises à San Salvador Atenco. Ces opérations ont eu deux buts politiques: traiter comme des criminels celles et ceux qui constituent un mouvement social légitime et essayer de désarticuler et décapiter la structure organisationnelle de ce mouvement.

Malgré cela, la Cour suprême mexicaine de justice a évité de se prononcer sur les responsabilités des dirigeants policiers et politiques qui ont participé à ces faits.

Exigeons la LIBERTE des prisonniers!


La campagne a débuté le 17 février et doit se terminer les 3, 4 et 5 mai 2009 avec l'intention de rassembler les voix qui demandent:

la liberté des 13 prisonniers;
l'annulation des sentences de condamnation,
l'annulation des mandats d'arrêt contre les gens poursuivis,
le respect absolu des droits humains des gens arrêtés et poursuivis,
la condamnation et l'arrêt de la criminalisation des mouvements sociaux au Mexique.